CRÉDITS : HOODWIK (AVATAR)
ARRIVÉE EN VILLE : 12/07/2017
DANS LA TÊTE : NOUR NOUR NOUR NOUR NOUR
| Sujet: UNE MAISON COQUILLAGE (NOUR) Mer 23 Aoû - 20:48 | |
| Leurs yeux n'avaient pas oublié l'apparence de la pauverté. Ni tous les détails qu'elle possédait. Après tout, ils étaient nés dans la pauvreté. Ils avaient grandi en son être, et chaque pas qu'ils faisaient s'était ancré en elle. Cela dit, même si la masure était presqu'en ruine, que les deux étages n'en paraissait qu'un à cause du plancher qui s'effondrait (on le voyait depuis la fenêtre qui s'écroulait à demi), et que le jardin ressemblait à une jungle, ils étaient heureux. C'était chez eux. Vraiment. Ils n'étaient pas si pauvres, finalement, ils avaient acheté ce refuge. Leur toit, qui leur procurait un sentiment de sécurité (même s'il risquait fort de descendre de là haut et de les écraser une fois qu'ils seraient rentrés), était à eux. Atlas trouvait la maison fort jolie, du moins ce qu'il en restait. Il la voyait déjà, dans quelques jours, demain peut être, ou après, toute pimpante et fraîche, avec des senteurs mimosa, lavande, tournesol, et même tulipe ! Le bois ne serait point pourri, ça non, il serait beau, lui aussi, il aurait la couleur des rochers, un marron sombre qui se confond avec les coques des navires. La porte, il la peindrait, de la couleur préférée de Nour, le vert d'eau. Elle préfère l'or, mais peindre la porte couleur or, ça fait pompeux. Alors va pour le vert d'eau. Atlas prend la main de son aimée et, un sourire logé au sommet des comissures, il montre l'endroit au dessus de la porte, puis chuchote, presque timidement : Tu vois, là ? ... On y mettra le nom de notre maison. Comment tu veux l'appeler ? Ils sont restés devant à admirer leur logis, la clé c'est Nour qui l'a. Lui, il trouvait ça dommage de rentrer comme ça d'un coup dans la demeure. C'était trop rapide. Il fallait le temps de s'imprégner des murs fissurés, des vitres brisées (et sales) et des pots de fleurs cassés. C'était sacré. Dédale. Pour le nom. C'est un peu de notre feu chez nous. Ou bien quelque chose de nouveau. Quelque chose qui sent les champs, la mer et aussi les prairies. Les nuages, la tempête. Et nous aussi. Et leur enfant ? Comment vont-ils l'appeler ? Atlas y songe, parfois. Souvent. Tout le temps. Il pense à tout. A rien. Se laisse vivre. A petits pas. Sans oublier que sa vie change de cap. Qu'il est loin à l'horizon. Que le temps est loin d'être maussade. |
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