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 APRÈS L'ÉTÉ

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AuteurMessage
Atlas

Atlas

VISAGE : ERIN

CRÉDITS : HOODWIK (AVATAR)
BOUTEILLES À LA MER : 29

ARRIVÉE EN VILLE : 12/07/2017

DANS LA TÊTE : NOUR NOUR NOUR NOUR NOUR

APRÈS L'ÉTÉ Empty
MessageSujet: APRÈS L'ÉTÉ   APRÈS L'ÉTÉ EmptyMar 27 Fév - 13:06

Ici ça va. Ça a changé depuis le début de l'été mais tout est encore là, on trouve même plus de choses. On s'est bouchés les oreilles quand ils ont parlé de la guerre et on a sourit quand ils ont parlé des fêtes. Nour a toujours son beau sourire, ça c'est toujours resté. J'ai gardé mes cheveux longs. Ça c'est moins important mais c'est encore là. La maison coquillage respire l'air frais même si dehors il fait encore chaud. Les odeurs de peinture se sont éventées et la poussière est venue quelques fois nous déranger. Chaque soir on s'endort heureux, et notre enfant soupire entre nous deux. Au début c'était dur. Maintenant les heures coulent comme du miel et je me dis qu'au fond, j'aurais pas aimé la vie si je n'étais pas venu à Noveciano avec Nour. Je pleure toujours un peu sur le passé parce qu'on y pense encore. Dédale on en parle pas vraiment mais on s'en souvient tellement. Tous les moments à courir dans les rues avec la peur qui nous talonne, toute la drogue qu'on ingurgitait et les menaces de mort sur le pallier des portes. Je repense à la fuite. On fuyait l'Amérique morbide pour rentrer dans l'Italie sanglante de la guerre. Mais l'Italie nous avait protégé. La fin de l'été apportait avec elle une fin heureuse, de ça on en a besoin. Mes yeux se promènent sur les murs et les briques que j'ai posées. Les longues heures à travailler et les lumières de Nour qui disait toujours qu'on allait jamais s'arrêter. Je me sens bien ici. C'est enfin chez nous. On a tout ce qu'il faut.
Enfin moi je n'ai plus mes yeux bientôt je crois. Je ne suis pas encore allé voir les médecins. J'ai peur un peu de lui en parler, Nour elle a notre fille aussi dont il faut s'occuper (je le fais aussi, mais c'est dur de faire comme si j'y voyais clair alors qu'en fait le monde est flou).
Les couleurs se mélangent entre elles et me créent un tableau de lumières et d'ombres. Les contours se tamisent mais parfois je les vois bien. Le soir ca va. Nour est nette. La maison aussi. La journée Noveciano c'est l'explosion. Ça a toujours été l'explosion Noveciano. J'aime bien cette flibuste qui dérive sur la mer. La fin de l'été nous a apporté beaucoup de festivités ici. La plus grande joie reste Anne.
Petite fille tu as les yeux de ta mère son sourire et mes cheveux. Enfant de l'amour enfant de l'été. Maman semble heureuse. J'espère que tu lui redonneras tout ce qu'elle t'a donné.
Que tu lui donneras plus que je lui ai apporté.
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Nour

Nour

VISAGE : DAJANA RADS

CRÉDITS : TYRELL
BOUTEILLES À LA MER : 55

ARRIVÉE EN VILLE : 12/07/2017

DANS LA TÊTE : ATLAS + BB

APRÈS L'ÉTÉ Empty
MessageSujet: Re: APRÈS L'ÉTÉ   APRÈS L'ÉTÉ EmptySam 14 Avr - 23:36

tesoro mio
disent les femmes d’ici
parfois sous le soleil
quand elles parlent de leurs amours
les pensent éternelles

my love
mon amour
on disait là-bas
et qu’en penses-tu
anne
de mes mots maladroits ?

tu n’as que quelques mois mon bébé
mais je te veux donner ces petits papiers
de la poésie maladroite tu me pardonneras
mais tu sais maman est blessée
tu sais elle ne guérit pas

anne sois heureuse
tu touches de l’encre
et n’essuies pas mes larmes
alors des fois quand je serai seule
que tu m’auras réveillée
je t’écrirai un peu
et ce sera rien que nous deux

comme ça je pourrai te décrire papa
te dire comme il est beau
là sous mes yeux
comme un dieu

et quand il t’aura appris les lettres
tu pourras m’écrire aussi
de ta poésie
me dire
comme il est beau
là sous tes yeux (un dieu)
me dire
combien tu l’aimes

tu sais moi je l’aime
d’un amour tesoro mio

- nour, 3 septembre 1947

elle le regarde depuis plusieurs minutes déjà. elle ne dit rien. elle est heureuse.
anne n’a pas mis longtemps à s’endormir, bercée par le son des vagues, et dans ses rêves la caresse de l’écume. nour aime regarder atlas quand il ne la regarde pas, parce qu’alors il ne sourit pas. elle l’aime souriant oui, mais elle l’aime comme ça aussi. ça lui fait penser à avant, au tout début. à la ruelle, aux nuages noirs et aux rayons de soleil, quelque part au-dessus. elle l’aime quand il ne fait pas attention à ses mèches frivoles, comme s’il attendait qu’elle les lui remette derrière les oreilles. elle l’aime même quand son regard se perd loin devant, et qu’il se perd avec lui (habitude neuve qu’elle ne lui connaît que depuis peu mais qui ne lui déplaît pas, parce que ce qu’elle aime aussi c’est le découvrir comme au premier jour).
nour ne sait ni l’orage ni l’opaque de ses iris. elle ignore tout du rideau gris, ne se soucie pas assez des intempéries. elle devrait.
atlas tu devrais lui en parler.
et elle s’approche, le décoiffe avec douceur de ses phalanges qui n’ont plus mal, fait glisser ses pétales rosés contre le satin de sa peau. sur le front, dans le cou, sur sa clavicule. lui assis, la tête tournée vers le haut. elle debout, à l’adorer un peu plus à chaque battement de cil. leurs éléments à l’envers (elle la terre et lui l’océan) et qui malheureusement peinent à se comprendre, mais le tumulte depuis longtemps s’est tu et il n’y a que dans certains rêves d’anne (ceux qui les font se lever) que l’écume fait fondre les rochers.
mais tu sais atlas,
les pétales de nour se faneraient si tu lui disais
et ses cris réveilleraient anne
et elle te donnerait des coups
mais elle t’aimerait encore
encore encore encore.
anne est endormie. qu’est-ce qu’on pourrait bien faire ce soir ?
ses mains trop douces parties à l’aventure et sa voix comme un murmure. elle l’enjambe en un instant et maintenant face à lui, elle peut l’admirer comme il le mérite. et elle ne se prive pas. lie leurs doigts, colle leurs fronts, ferme les yeux.
ferme-les aussi, atlas.
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