CRÉDITS : HOODWIK (AVATAR)
ARRIVÉE EN VILLE : 12/07/2017
DANS LA TÊTE : NOUR NOUR NOUR NOUR NOUR
 |  Sujet: IL FAIT DIMANCHE Mar 31 Oct - 15:34 | |
| atlas
malice, fraîcheur, météorevolets vert d'eau, murs recouverts de coquillages, valse à la radio. grésillements de temps en temps. odeur de peinture. les pots sont posés juste là. soleil sur la façade. plantes grimpantes qui ne grimpent pas encore. boîte aux lettres rouge cerise carmin comme leurs lèvres douces. joie. ils sont à la maison. ils n'ont besoin que d'eux.
(j'avais jamais eu aussi froid. j'avais les doigts gelés. la pluie avait épluché tout le soleil que j'avais sur ma peau. j'avais bien cru qu'un jour j'allais mourir (même si on meurt tous un jour, on le sait bien). j'me sentais seul comme pas possible, parce que tu n'étais pas encore là. je me disais elle va venir elle va me rejoindre, parce qu'elle m'aime. j'avais un peu peur aussi, tout seul. je pensais à toi. à toute la vie qu'on aurait pu construire ensemble, tout comme nos rêves laissés à l'état végétatif de simples ébauches d'amants dans un appartement tout en haut du grand bâtiment. je pensais aussi aux incestes. svea, aussi, que tu connaissais. cela fait longtemps qu'on en n'a pas parlé de svea. elle me manque un peu, je crois. mais quand je suis parti, celle qui me manquait le plus, inutile de le dire, c'était toi. et j'avais si froid...)
avions dans le ciel. papillons sur les fleurs. champs dorés. couleur un peu partout. promenades en barque. rochers qui écorchent les pieds. crustacés malins. jamais aucune ville ne leur avait parue si accueillante. jamais ils ne s'étaient sentis aussi bien que dans noveciano. ils étaient libres et personne ne pourrait désormais s'opposer à eux, et même la guerre n'était rien comparé à ce qu'ils avaient enduré. deux trois rayons de soleil avaient filtré dans leur vie, les sourires étaient plus détendus, leurs gestes moins précis, mais tout était parsemé de tendresse.
(et puis il y a eu une éclarcie quand j't'ai vue arriver. j'avais un peu moins froid. c'était si bon de te serrer contre moi. il était l'heure de partir. on emmenait pas grand chose. dans nos valises, seulement des souvenirs, le reste, c'était du vide. chez nous c'était laid, et on avait besoin de quelque chose de beau, de neuf, de frais, quelque chose qu'on aurait acquis nous même, avec un peu de notre bonheur.)
avant, nour, nous étions tristes. la vie c'était un tableau qu'on recouvrait de mauvaise humeur, de noir, de méchanceté, au lieu de mettre de l'aquarelle et un grain de paillettes. l'entracte c'était nous, mais nous c'était impossible dans le théâtre de dédale. tu t'souviens tes frères et ma famille à moi (les incestes, c'est une famille qui n'a rien à voir avec celle qu'on va former maintenant) ? tu te souviens tout le sang sur tes doigts, qu'on nettoyait le soir, au bâtiment ? je ne veux pas dire la maison. la maison c'est ici. combien de fois on rêvait de sauter du mur des lamentations pour en finir ? on était certainement trop exténués pour le faire. heureusement qu'on a fui. pour ça on avait la force. se reconstruire. ça nous plaisait bien. ça fait du bien de parler d'hier mais aujourd'hui plus que jamais, je me sens comme j'aurais dû me sentir toujours. je me sens vivant.
grâce à toi.
 | et dans la vie...pseudo/prénom : vert allig, pau ❁ mon lieu de vie : la gaule ❁ âge : 15 ❁ j'ai découvert le bouquet sous : mon oreiller ❁ mon smiley préféré est :  (en réalité c'est un gif mais ils sont trop gros) ❁ si j'étais un légume je serais : une pdt qui est un féculent ❁ mon dernier mot est... : heureuse d'avoir atlas encore aujourd'hui ❁ avatar : erin m. ❁ crédit : king kazma, tumblr, monnet, nep237 |
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